Biographie de Solenne Piret
Biographie de Solenne Piret
Solenne Piret, grimpeuse libre et multiple, redéfinit la para-escalade avec audace, entre compétitions, grandes voies, blocs et passion du mouvement.
Solenne Piret, l’équilibre en mouvement
Grimpeuse engagée, athlète complète, exploratrice de tous les terrains : Solenne Piret redéfinit les contours de la para-escalade à sa manière. Triple championne du monde, performeuse en bloc comme en falaise, elle construit un parcours singulier, marqué par l’envie de grimper, de repousser les cadres et d’ouvrir la voie. Chez Arkose, elle fait partie de ces grimpeuses qu’on ne résume pas à un palmarès, mais à une posture : libre, juste, tournée vers l’action.
Un retour à la grimpe qui change tout
Solenne découvre l’escalade très jeune, sur les blocs de Fontainebleau. Elle y passe ses week-ends avec sa famille, dans un esprit simple, ludique, sans objectif de performance. À l’adolescence, elle explore d’autres disciplines, comme l’escrime, puis se consacre pleinement à ses études d’architecture.
Elle décroche son diplôme à Strasbourg, s’installe à Paris, travaille en agence. C’est là que le lien se retisse. Un soir, elle pousse la porte de la salle Arkose Nation. Elle grimpe, sans attente. Juste pour voir si l’envie est toujours là. Elle ne l’avait pas perdue.
Dans la salle, elle rencontre Julien Gasc, membre de l’équipe de France de para-escalade. Il repère son potentiel, lui parle de compétition. Elle hésite, puis tente. En 2018, elle monte sur la plus haute marche du podium aux Championnats du monde à Innsbruck. Sa deuxième vie verticale commence.
Une grimpeuse qui fait tomber les barrières
Depuis ce premier titre, Solenne enchaîne. Briançon 2019, Moscou 2021, Berne 2023 : elle devient quadruple championne du monde dans la catégorie AU2. À chaque compétition, elle s’impose par son calme, sa technique et sa manière de grimper sans forcer. Elle ne cherche pas à prouver. Elle grimpe parce que c’est ce qui l’anime.
Mais Solenne ne se limite pas aux murs des compétitions. Ce qui la fait vibrer, c’est aussi le rocher. Elle retourne souvent à Fontainebleau, là où tout a commencé. Là, elle enchaîne des blocs jusqu’au 7B, comme Onde de Choc ou L’angle plus que parfait. Des passages exigeants, qui demandent une lecture fine et un engagement total.
Son handicap, elle ne le cache pas, mais ne le met pas non plus au centre. Elle grimpe avec, comme on apprend à grimper avec la pluie ou le vent. Ce qui compte, c’est le mouvement.
Une grimpeuse tout-terrain
Solenne aime sortir des cadres. En 2023, elle mène une grande voie trad de 400 mètres au Grand Capucin : La voie des Suisses. Une ligne historique, en fissure, où il faut tout poser soi-même. Pas de spits, pas de repères. Juste le rocher et la confiance. Elle en sort grandie, plus connectée que jamais à ce qu’elle cherche dans la grimpe.
Quelques mois plus tard, elle découvre la cascade de glace, à Ceillac. Elle grimpe Sombre Héros (WI5), une ligne de 100 mètres glacée, verticale, glaciale. Elle n’a jamais mis de crampons de sa vie. Elle apprend, écoute, grimpe. Et sort au sommet. Encore une fois, ce n’est pas une question de performance. C’est une histoire d’élan.
En Grèce, elle clippe des relais en 7B falaise à Leonidio (Diet Dope). En salle, elle continue à s’entraîner. En forêt, elle revient toujours. Son terrain de jeu est vaste. Elle ne veut pas choisir.
Une présence inspirante dans la tribu Arkose
Solenne ne grimpe pas pour l’image. Elle grimpe parce que c’est ce qui l’équilibre. Elle aime les défis, mais plus encore les rencontres, les échanges. Chez Arkose, elle retrouve cet esprit-là : une grimpe qui relie, qui fait du bien, qui rassemble.
Elle passe régulièrement dans les salles, participe aux événements, prend la parole sans posture. Son message est clair : grimper n’a pas de norme. Il n’y a pas une bonne manière de faire, juste celle qui nous correspond. À travers son parcours, elle montre qu’on peut tracer une voie, même quand les modèles manquent.