Le bilan - Bassa
Bilan post-covid de Bassa Mawem
Cette fois c’est Bassa qui a bien voulu nous faire des confidences depuis la Calédonie. Dans cet épisode, on a parlé de retour au source, de repos, des JO, de politiques qui ont des couilles et de rêve. Bonne lecture !
Comment vas-tu (après ces 2 mois extra-ordinaires) ?
Pour moi en Calédonie cela a été uniquement 3 semaines de confinement. Grâce au gouvernement de la Calédonie qui a fermé nos frontières dès le premier cas, nous avons été épargné. Donc concrètement pour moi cela n’a rien changé. J’ai vécu le confinement comme des semaines de repos. En revanche, cela a renforcé ma volonté de rentrer définitivement fin 2021 afin d’être proche de ma famille.
Comment vont tes projets ? Est-ce que le confinement a-eu un impact – financier, organisationnel, philosophique ? Négatif, ou positif bien sûr !
Mes projets sportifs et professionnels n’ont pas changé. Je m’entraîne toujours pour Tokyo 2021 puis me prépare pour Paris 2024 qui sonnera la fin de ma carrière sportive. Au niveau professionnel Mick et moi avançons dans notre projet de création de salle puis au niveau financier, je travaille donc aucune difficulté.
Chez Arkose, on parle beaucoup de « Développement Durable », de RSE (Responsabilité Sociétal de l’Entreprise, de carbone… Qu’est-ce que ça veut dire pour toi ? Est-ce qu’il y a des sujets plus difficiles que d’autres ? Est-ce que tu aurais des exemples d’actions simples à partager, que tu mets toi-même en place au quotidien ?
Je suis totalement pour le développement durable mais malheureusement je pense et suis persuadé que les choses bougeront quand nos politiques auront les couilles de prendre des mesures fortes. J’essaye d’utiliser moins de plastique, d’acheter mes fruits et légumes directement aux producteurs mais malheureusement mon constat est qu’en tant qu’athlète nous sommes totalement dépendant ou contraint de participer à la folie humaine : on se déplace dans le monde entier pour grimper, on utilise des téléphones et PC dernier cri afin de communiquer avec nos proches et nos sponsors, on a des electro-stimulateurs, appareil de massage, une voiture etc…
BREF!!!!! C’est un sujet qui m’énerve un peu car le seul moyen de pouvoir faire réellement quelque chose demande un statut social très élevé ou bien énormément de temps. Deux choses que je n’ai pas.
On parle aussi pas mal « d’athlète à impact positif » ou « d’athlète à mission » au sein de Be The Hero. De « simples jolis mots compliqués », ou est-ce que cela résonne en toi ? Si tu devais utiliser tes propres mots, comment le dirais-tu ?
En tant qu’athlète et représentant je me dois d’être exemplaire car cela fait partie de mes missions. J’essaye un maximum de véhiculer mes valeurs liées à l’entraide, la famille, la combativité, le droit de rêver. J’essaye de véhiculer l’idée que chaque minute de notre vie est une opportunité d’avancer et de faire avancer notre entourage.
Tout le monde doit avoir le droit de rêver et tenter de faire que ce rêve devienne réalité et si je peux aider, je le fais.
Un dernier mot, une dernière idée, une petite citation ?
Chaque minute de notre vie est une opportunité d’avancer. Quel que soit le temps que cela prendra, n’hésitez pas à foncer vers vos rêves car c’est la seule chose qui vous rendra vraiment heureux.